.... Croi(t)re... ""Dans la religion existe une offense au créateur. On cherche une Prière de la fermer. Cloîtrer les yeux, ouïes, pores, sens et sensations. Dans la religion, l'espace se restreint et restaure pour encombrer l'individu d'une peine dont il souffre et dont il ne peut dire ce qu'il en est. La culpabilité de naître et de devoir sa naissance. L'envers de la vie menace et terrasse. La peur dévore le fond d'une image qui n'a ni bords ni contours. On s'y fragmente devant une icône, un mirage ou une croyance. Croître, on ne sait jamais ce que c'est. Chez certains, c'est élever sa conscience. Chez d'autres, c'est grandir dans sa tête. Pour moi, croître c'est naître et mourir le même jour, vieillir du début à la fin, de la fin au début d'autre chose. Les religions fondent leur doctrine sur l'assise des jours qui manquent. Je navigue à l'aveuglette d'un firmament qui me dépèce. Ce qui adresse dans la nuit un message agresse. Je n'est ni l'un ni l'autre. Je est une image qui s'efface à mesure qu'elle dévoile. Elle occupe la place de l'objet qui manque. Je n'est pas sujet. L'assujetti s'endoctrine d'une lame qui le perce et fait fuir. Voyez-vous au travers de la glace sans teint ? Savez-vous définir qui vous assiège et soupèse ? J'ai grandi sous la nef d'établissements. J'ai reçu l'éducation des mendiants. J'ai cru aux prières du fond des bois. Je n'abrite plus aucun miroir, juste une saignée et un rai sous la lueur du temps." Patrick Nicolas
.... Croi(t)re...
RépondreSupprimer""Dans la religion existe une offense au créateur.
On cherche une Prière de la fermer.
Cloîtrer les yeux, ouïes, pores, sens et sensations.
Dans la religion, l'espace se restreint et restaure pour encombrer l'individu d'une peine dont il souffre et dont il ne peut dire ce qu'il en est. La culpabilité de naître et de devoir sa naissance.
L'envers de la vie menace et terrasse.
La peur dévore le fond d'une image qui n'a ni bords ni contours.
On s'y fragmente devant une icône, un mirage ou une croyance.
Croître, on ne sait jamais ce que c'est.
Chez certains, c'est élever sa conscience.
Chez d'autres, c'est grandir dans sa tête.
Pour moi, croître c'est naître et mourir le même jour, vieillir du début à la fin, de la fin au début d'autre chose.
Les religions fondent leur doctrine sur l'assise des jours qui manquent.
Je navigue à l'aveuglette d'un firmament qui me dépèce.
Ce qui adresse dans la nuit un message agresse.
Je n'est ni l'un ni l'autre.
Je est une image qui s'efface à mesure qu'elle dévoile.
Elle occupe la place de l'objet qui manque.
Je n'est pas sujet.
L'assujetti s'endoctrine d'une lame qui le perce et fait fuir.
Voyez-vous au travers de la glace sans teint ?
Savez-vous définir qui vous assiège et soupèse ?
J'ai grandi sous la nef d'établissements.
J'ai reçu l'éducation des mendiants.
J'ai cru aux prières du fond des bois.
Je n'abrite plus aucun miroir, juste une saignée et un rai sous la lueur du temps."
Patrick Nicolas